Tech 4 Climate : une transition en 3 ans, c’est possible ?

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De la théorie à la pratique, inscrire les enjeux sociaux et environnementaux au cœur de la stratégie de l’entreprise tout en créant de la valeur paraît ambitieux. Cependant, cela paraît avant tout évident et nécessaire.

Aussi, le jeudi 13 juin dernier s’est tenue Tech for Climate, une journée d’exception (voir ici notre article sur la journée) avec pour ambition de nous questionner et de proposer des solutions pour un numérique plus responsable afin d’être à la hauteur des enjeux climatiques. Le cœur de la journée était basé sur l’action collective pour essayer de devenir, ensemble, les acteurs de la construction du monde de demain.

En une phrase : “Tech for Climate  se veut devenir l’emblème des professionnels qui n’envisagent leur métier qu’avec la motivation de le pratiquer dans un futur désirable et raisonné”.

Il y a l’adage : quand on veut on peut. Et pour le coup, le groupe Constellation l’a pris au pied de la lettre. Leur objectif ? Créer une synergie de compétences au service de la transformation digitale et environnementale des ETIs françaises.

Lors de la journée, nous avons eu l’occasion d’écouter le retour d’expérience de Constellation qui a entamé sa transition et qui, en trois années (seulement), à montré une résilience et une transformation tout à fait inspirante.

L’impact grandissant du numérique en termes de matière et d’énergie doit nous interroger sur les principes qui nous guident. Un numérique bien conçu et bien dirigé peut devenir un formidable accélérateur pour une transition juste et désirable. Mais il faudra réconcilier les deux grands mouvements à l’œuvre au XXIème siècle : l’accélération numérique et la crise écologique.

À la lumière de ce constat, Constellation engage début 2021 une trajectoire environnementale ambitieuse dont l’objectif est de réduire de moitié son intensité carbone d’ici 2030. En devenant Entreprise à Mission trois ans plus tard, le groupe structure sa propre transformation et inscrit cet engagement au cœur de son modèle économique.

Pour nous narrer l’aventure, Audrey Fischer, Directrice Marketing, Olivier Renaud, Chief Impact Officer et Etienne Besançon, Président fondateur de Constellation. 

Transformer une entreprise, de façon radicale et profonde, nécessite un accompagnement au changement et une sensibilisation de l’ensemble des niveaux de l’écosystème. Au cours de ces trois années, plusieurs enseignements en ressortent.


Essayer de bouger sans le TOP Exec ne fonctionne pas 

L’idée principale n’est pas tant de penser l’organisation comme top – bottom, mais plutôt de dire que ces changements impliquent nécessairement l’ensemble de l’organisation et, notamment, les décideurs.

Essayer d’avancer sans le TOP Exec serait contre productif. 

Respecter la frontière pro/perso sur la sensibilisation environnementale en entreprise 

Le dérèglement climatique et ses enjeux sont si prégnants que la frontière entre la vie personnelle et professionnelle est quasiment indissociable.

En effet, l’entreprise est composée de citoyens de la société civile qui, à leur échelle, contribuent ou sont plus ou moins sensibles à la question. Aussi, il faut pouvoir prendre en compte que le changement qui s’opère à l’échelle de l’entreprise ne peut pas s’imposer dans la vie privée des collaborateurs. 

Trouver le bon rythme entre la nécessité d’agir vite et la nécessaire acculturation 

Comme évoqué ultérieurement, lorsque l’on commence à être sensibilisé, l’envie d’agir et de prendre des actions rapidement est prégnante. Cependant, il ne faut pas se précipiter et suivre les étapes d’acculturation afin d’embarquer l’ensemble de l’écosystème et des acteurs de ce dernier. 

Cela va donc de pair avec le nécessaire alignement des parties prenantes et une bonne gouvernance à l’échelle. 

Exemplarité / sincérité : risque de défiance, attention au greenwashing 

Afin de pouvoir se targuer d’une politique de transformation environnementale digne de ce nom, il faut pouvoir également inspirer et être intransigeant dans son comportement.

Faire preuve d’un maximum d’exemplarité reste une nécessité pour inspirer la confiance. Une démarche sincère est à privilégier – aussi bien pour l’entreprise que pour soi-même in fine.

Faire face aux injonctions contradictoires : fin du mois versus fin du monde 

En effet, un des arguments avancés lors de la présentation tenait dans le fait qu’il faut prendre en compte les injonctions contradictoires des collaborateurs et parties prenantes de l’entreprise.

Chaque individu fait également face à des problématiques distinctes et propres à son contexte et il est légitime de se questionner sur le rôle et la proéminence de l’entreprise dans les choix quotidiens du collaborateur. 

L’ESG n’est plus un sujet annexe pour les financiers

Qu’est-ce que l’ESG ?

Pour rappel, les critères ESG (pour Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) permettent d’évaluer la prise en compte du développement durable et des enjeux de long terme dans la stratégie des acteurs économiques (entreprises, collectivités, etc.).

Aussi, de nouvelles réglementations en matière de climat et d’ESG ont été votées à l’échelle européenne, avec pour objectif principal de mettre en avant la transparence et la responsabilité en poussant les organisations à intégrer de manière proactive les considérations environnementales et sociales dans leurs opérations. Dès 2025, ce sujet prendra de l’ampleur au sein des organisations, rétroactivement pour l’année 2024.

Il faut être prêt à faire évoluer son écosystème 

Comme indiqué précédemment, la clé d’une transformation réussie à l’échelle de l’organisation, c’est d’être en phase initialement avec toutes les parties prenantes pour s’engager, ensemble, à faire évoluer son écosystème. 

Une seule équation : l’écologie de l’humain rejoint l’écologie de la planète 

Pour conclure, il est évident que l’écologie de l’humain rejoint l’écologie de la planète. Les deux sont étroitement liés et indissociables. Aussi, fort de ce constat, libre à nous de prendre le sujet à part entière et d’être les acteurs de demain dans le domaine. 

Ainsi, cette journée qui réunissait de nombreux acteurs du numérique responsable permettait de mettre en lumière les initiatives, nécessaires, ingénieuses et pullulantes en ce sens. Comme susmentionné, “l’écologie de l’humain rejoint l’écologie de la planète” – aussi, malgré les apparences le numérique est bel et bien une pièce à part entière ses enjeux environnementaux. 

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