Bonnes résolutions: « ne change pas »
J’entends parfois les gens se dire “tu es super, ne change pas”. Et on leur répond “t’en fais pas, je changerai jamais”. C’est terrible.
Je n’ai jamais compris ce genre d’échanges. De prime abord, un compliment et tout de suite derrière une chose tellement négative et triste à souhaiter: “ne change pas” ? Et le pire c’est que la personne répond en confirmant le fait que jamais elle ne changera ?! Horreur. Tristesse. Blanquette de veau et autres superlatifs. Je vais vous expliquer pourquoi c’est n’importe quoi.
La vie c’est changer
De la crevette que vous étiez lors des premiers jours de votre vie à maintenant, vous avez j’espère considérablement changé. Vous avez passé votre vie à changer physiquement, intellectuellement, socialement. Votre être tout entier est le résultat de milliers de changements aussi micro que macro. Si vous aviez pris dès le début le parti de ne pas changer vos seriez encore un être fragile et dépendant d’autrui pour vivre, ce qui n’est pas top avouez-le.
L’humanité a changé
Au fil des siècles, les hommes ont changé pour s’adapter à leur environnement ou pour accepter leur environnement à eux (#poseTonIntroDeDissert). Ils ont changé leur mode de vie, leur culture, leurs habitudes, leurs manière de fabriquer certaines choses. Ce qui est sûr, c’est que si l’humanité n’avait pas changé, nous n’en serions pas là.
Changer est un besoin
Si j’osais en faire un proverbe, je dirais qu’on ne vit pas pour changer, mais qu’on change pour vivre. Si je ne change pas de direction quand ma voiture fonce dans un platane il est fort probable que j’ai par la suite des séquelles. C’est solide un platane (souvenez-vous de Jean-Michel Platane)
En bref
En bref je ne vous promettrai pas de ne pas changer cette année, parce que j’ai bien l’intention de continuer à changer. Contrairement à maître Gims, je ne graverai pas mon image à l’encre noire sous tes paupières, il est plus probable, qu’en clignant des yeux je ne soit plus le même (ouais c’est profond tavu, c’est dans la chanson).
Ainsi, j’accueillerai avec bonheur les collaborateurs qui me diront « Hé, t’a géchan, mec » par un « Merci ! Toi aussi », et si d’aventure vous ne souhaitiez pas changer ce n’est pas très grave, la preuve: certains chez nous parlent encore en verlan, en 2020.