Quand il n’est pas plongé dans la mise en place de plateformes de Machine Learning, Thomas, ML Engineer, se consacre à Botaki, un concept de box qui accompagne les enfants de 4 à 10 ans dans la découverte de la nature. Kits d’activité, totem magique, jeux…le projet Botaki est éco-conçu et fabriqué en France. Thomas nous présente ce projet personnel et familial qui lui tient à coeur.

Botaki, kezako ?

Les Botaki sont des créatures qui représentent l’esprit des plantes, et qui accompagnent les enfants dans leur parcours vers la nature. À l’origine de ce projet, nous avons fait le constat que les enfants sont déconnecté de leur environnement naturel. Cela est corrélé au fait que la société devient de plus en plus urbaine avec des habitudes d’alimentation industrielle et l’omniprésence des écrans. 

C’est assez alarmant de voir que beaucoup d’enfants ne connaissent pas des choses évidentes liées à la nature et à l’origine des aliments. Par exemple, 1 enfant sur 4, de 8 à 12 ans, ne sait pas que les frites viennent des pommes de terre et beaucoup pensent que les poissons sont rectangulaires !

Pour renouer ce lien distendu avec la nature, sans pour autant les couper brutalement du numérique, nous avons donc imaginé des kits d’activité dédiés à différentes thématiques nature, avec une activité comme des semis à planter ou des constructions en bois et un magazine. Les magazines permettent de découvrir la thématique avec des jeux, des activités ludo-éducatives et des QR-codes qui renvoient vers des contenus complémentaires (jeux, vidéo, quiz…).

Nous avons également créé un “Totem magique”, qui permet aux enfants de communiquer avec leurs plantes. Il s’agit en fait d’un capteur pour plantes, mesurant la température, l’humidité, l’ensoleillement et les nutriments. Le capteur enregistre ces informations et les restitue dans l’application sous la forme d’un avatar, un Botaki qui s’anime en fonction des besoins de la plante. C’est un peu un tamagotchi des plantes !

Comment fait-on pour adopter les Botaki ?

Nous proposons une aventure en abonnement avec 12 kits autour de différentes thématiques comme l’océan, la forêt ou le Grand Nord.

Chaque box contient un magazine avec une BD et des jeux, et une activité liée à la thématique : construire un chien de traineau en bois, un hôtel à insectes, créer son mini-potager.

L’expérience est conçue sur 12 mois et l’abonnement permet de recevoir les box dans sa boite aux lettres. On peut également trouver les produits Botaki en magasins, notamment à la Fnac, au BHV, chez Jouéclub et dans des magasins indépendants.

Botaki existe depuis 5 ans maintenant, comment avez-vous fait évoluer le projet ?

Beaucoup de choses ont changé depuis le lancement.

Au départ, le projet était orienté autour du jardinage avec le Totem Magique. Il n’y avait pas d’abonnement, l’idée était d’acheter séparément les kits d’activité. La période Covid et l’envie d’aller plus loin dans la sensibilisation à la nature, nous ont poussé à revoir la formule et à la décliner avec un abonnement. Nous voulions aussi limiter l’expérience à 12 mois pour le moment, pour ne pas nous lancer dans une course à la création et pour pouvoir développer de nouveaux projets autour de l’univers de marque. L’abonnement nous permet aussi d’optimiser nos stocks, de générer un revenu récurrent et de nouer une relation de proximité avec nos clients. 

Quels sont les challenges que vous avez rencontrés pour vous lancer ?

Au début, nous n’avions pas de salariés, nous n’étions que trois personnes. Disposer des bonnes compétences pour chaque aspect du projet s’est vite révélé un challenge. 

Par exemple, en tant que CTO, j’ai pris en charge le développement, bien que ce ne soit pas mon métier. J’avais déjà fait un peu de développement applicatif, mais là, j’étais le seul profil tech, avec tout à faire : le site, l’application mobile, la partie IoT avec le capteur, etc. 

Cela n’a pas été de tout repos, d’autant plus que mon domaine d’expertise se situait côté Data Science ?

Mais, j’ai toujours adoré apprendre, donc, ce fut très stimulant. 

Et, comme l’a dit Krishnamurti :

“There is no end to education. It is not that you read a book, pass an examination, and finish with education. The whole of life, from the moment you are born to the moment you die, is a process of learning.” — Jiddu Krishnamurti

Est-ce que Botaki a rencontré son public à son lancement ?

Au début, nous avons lancé une campagne sur Ulule qui fut un succès, cela nous a confortés sur le fait que Botaki répondait bien à une demande. Mais, cela ne suffit pas, le B2C est très concurrentiel et il est difficile de se faire connaître sans un sacré budget publicitaire. 

Nous nous sommes d’abord lancés sur le retail et nous avions de très bons retours, mais c’était sans penser que la période de Covid engendrerait la fermeture des magasins. Cette période a mis en pause les partenariats retail. Et, ne sachant pas comment les choses allaient évoluer, les grandes chaînes ont mis du temps avant d’accepter de nouvelles références.

Aujourd’hui, nous sommes présents à la Fnac, au BHV, chez Jouéclub et dans des magasins indépendants. D’autres partenariats sont en cours, vous pourrez les découvrir bientôt ?

Nous avons également lancé une offre abonnement et nous avons levé des fonds, pour recruter des profils commerciaux. 

Comment sont réalisés les kits ?

Depuis le début, nos engagements pour les enfants et la planète sont très forts. 

Les produits sont fabriqués en France et biosourcés. Le bois et le papier sont labellisés PEFC et les graines sont bio et reproductibles. L’assemblage est réalisé dans un ESAT à Lyon, un établissement qui emploie des personnes en situation de handicap. Et, pour le capteur, le design a été fait en collaboration avec un bureau d’étude en Île-de-France.

Quels sont vos projets maintenant ?

L’enjeu, cette année, est de nous développer en France et de traduire nos kits pour exporter notre offre. Nous souhaitons aussi faire vivre l’univers de marque avec la Tribu Botaki sous forme de collaboration, entre autres… N’hésitez pas à suivre l’aventure Botaki sur notre site botaki.fr et les réseaux sociaux.