Revolve Inside : Didier, directeur de projet de transformation Cloud
Et si on faisait connaissance ? Devoteam Revolve, ce sont des consultantes et des consultants passionnés par leur métier, des profils et des parcours variés. Dans cette série d’articles, nous vous proposons d’aller à la rencontre de celles et ceux qui font la richesse de l’entreprise, de découvrir leur vision du métier et les challenges techniques qu’ils relèvent. Aujourd’hui nous allons à la rencontre de Didier, Devoteam Revolve Toulouse, qui intervient sur la direction de projets de migration vers le Cloud et sur les sujets de transformation.
Didier est également co-auteur du ebook « Migration à l’échelle vers le Cloud AWS » et de nombreux articles de blog sur le Cloud souverain ou encore le FinOps.
Peux-tu te présenter ?
Je suis dans l’IT depuis 1986. J’ai commencé dans le secteur bancaire sur la partie réseau, j’ai fait du développement en société de service, puis j’ai rejoint IBM. Développement, telecom, applications client serveur… j’ai fait un peu de tout avant de passer au conseil et à l’architecture. J’ai rejoint le groupe Devoteam en 2000, pour faire des missions de conseil autour d’ITIL et de la gestion de projet sur ITSM. Au sein du groupe, j’ai été Directeur technique, Directeur scientifique, et en parallèle des activités de consulting et d’avant vente, j’ai participé au développement de nouvelles offres.
J’ai rejoint Devoteam Revolve en 2018, séduit par les opportunités offertes par le Cloud, avec l’envie de mettre en œuvre les compétences acquises tout au long de ma carrière : conseil, architecture, avant vente, conseil en organisation.
Quelles sont tes missions chez Devoteam Revolve ?
J’interviens sur trois types de sujets. Tout d’abord, le pilotage de projet ou la direction de projet. Généralement, ce sont des projets assez volumineux, avec une équipe de plus de 10 personnes. Un programme de migration à l’échelle peut durer jusqu’à 18 mois. Je suis également consultant sur les sujets de transformation, comme la définition de modèle d’organisation, la mise en place d’un CCOE (Cloud Center of Excellence), ou la définition d’un programme de migration vers le Cloud ou la transformation de la gestion financière de l’IT pour gérer le cloud. Enfin, j’interviens aussi sur des sujets d’architecture, comme le design de Landing Zone.
Tu travailles également sur l’offre de Migration vers le Cloud AWS ?
Nous voulons accélérer sur l’offre de migration. Nous avons donc plusieurs projets en parallèle, sur lesquels nous intégrons de nouveaux collaborateurs, auprès de qui nous partageons ce que nous avons capitalisé de nos expériences précédentes. Une partie de mon travail consiste aussi à accompagner les nouveaux arrivants qui découvrent ce qu’est une migration AWS. Ces dernières semaines, j’ai aussi passé du temps sur le développement de cette offre, avec la rédaction d’un livre blanc et l’accompagnement de la campagne marketing, en plus du travail d’avant vente sur les besoins de migration de nos clients.
Comment a évolué le marché du Cloud ces quatre dernières années ?
Entre 2018 et 2020, les clients étaient vraiment dans une optique de démarrage sur le Cloud AWS, ou d’expérimentation sur des nouveaux sujets sur AWS. Il y avait assez peu de migration à l’échelle. Il y a eu une vraie accélération sur les 18 derniers mois, on constate que les entreprises vident les datacenters pour tout migrer sur le Cloud. Cela touche des clients de toutes tailles, sur tous secteurs d’activité. Le passage sur le Cloud s’est généralisé et accéléré.
Comment les clients perçoivent-ils l’impact organisationnel du passage sur le Cloud ?
Il est rare d’anticiper pleinement le changement organisationnel apporté par le Cloud. Ce qui fait la différence, c’est le passage au DevOps. Les entreprises qui ont déjà opéré ce passage sont les plus matures aujourd’hui, et disposer de factories DevOps est un atout pour généraliser le Cloud. Cependant, c’est plus compliqué pour les directions Infrastructure, qui souvent sont encore très silotées, avec des approches qui ne sont pas agiles. Les directions ont souvent du mal à se projeter dans une organisation différente de celle qu’ils connaissent depuis des années. C’est notre rôle d’apporter cet accompagnement à la transformation, car les programmes de migration à grande échelle impactent toute l’entreprise.
Quelles sont selon toi les principales plus values de l’accompagnement de Devoteam Revolve ?
Nous disposons des compétences techniques permettant de garantir que l’infrastructure peut passer à l’échelle. C’est aujourd’hui le domaine sur lequel Devoteam Revolve est reconnu. En complément, nous aidons nos clients à se poser les bonnes questions, à comprendre ce que cela implique en termes d’évolutions de compétences, et nous sommes capables de mettre en place des universités Cloud avec des plans de montée en compétences pour tous les profils de collaborateurs. Pour nos clients, il est intéressant de pouvoir capitaliser sur ces deux activités qui sont complémentaires, la mise en œuvre technique et la transformation organisationnelle, et qui doivent être traitées en parallèle.
Quelles sont les principales qualités d’un consultant ?
La première qualité est la capacité technique, et la veille. C’est une partie importante de notre métier, notre valeur ajoutée est d’être à l’état de l’art des nouveaux services Cloud et des technologies associées. Si cette partie du métier est acquise pour la plupart de nos consultants, il leur faut aussi travailler l’écoute, qui est l’autre qualité essentielle d’un consultant. La façon de procéder chez un client est très spécifique, elle sera forcément différente de ce qui se fait ailleurs, et il faut écouter son client pour comprendre comment ça fonctionne chez lui, quels sont ses enjeux métier, problématiques et priorités.
Nos clients eux aussi sont très à l’écoute de ce que nous pouvons apporter, il nous faut donc synthétiser et concrétiser ce qui leur permet d’avancer. Cet exercice n’est pas simple : il faut se mettre à la portée du client, et les interlocuteurs peuvent être nombreux : les RH, qui ne connaissent pas nécessairement le Cloud, des financiers qui vont découvrir une nouvelle façon de gérer le FinOps, des managers ou des directeurs de BU, qui seront concernés par les impacts organisationnels… nous devons adapter notre discours à ces différents profils, et leur rendre accessibles nos connaissances du Cloud.
Qu’est-ce qui te passionne dans ton métier ?
Il y a plusieurs dimensions, mais en premier lieu je citerai le fait de travailler avec des clients sur des secteurs très variés, et des entreprises de taille très différentes, de la PME comme CLS (Collecte Localisation Satellites) aux grands groupes internationaux.
Ce qui est intéressant, c’est la capacité du Cloud à pouvoir s’adapter à ces différents environnements et à leurs spécificités. En second lieu, c’est le challenge technologique et celui lié à l’organisation. L’un ne peut pas aller sans l’autre, et sur tous nos projets ces deux aspects doivent être adressés. Enfin, j’apprécie beaucoup le travail en équipe. Sur les projets de migration à l’échelle, on forme une équipe globale avec les collaborateurs Devoteam Revolve et ceux du client, cela demande de mettre en place une dynamique d’équipe et de la maintenir sur le long terme.
Tu trouves également le temps de créer des contenus comme le ebook sur la migration AWS.
Transmettre de la connaissance, c’est important pour toi ?
C’est un besoin en effet. J’ai donné beaucoup de formations, j’ai été enseignant à une époque, donc transmettre des bonnes pratiques, et formaliser le savoir, est quelque chose d’assez naturel. Je parlais du travail en équipe, nous intégrons des nouveaux arrivants qui connaissent peu le Cloud et les projets de migration, il est normal de leur transmettre nos connaissances, de petit à petit les éveiller et les voir se révéler. C’est intéressant de voir des gens qui réagissent très vite, emmagasinent et apportent leur propre valeur rapidement.
Le mot de la fin ?
Il me semble important de parler du développement des agences régionales de Devoteam Revolve. J’ai un fort attachement aux régions, je travaille depuis assez longtemps dans la région de Toulouse, et j’ai à cœur de participer au développement de l’agence et à sa vie quotidienne. La crise de 2020 a entraîné l’arrêt brutal d’un certain nombre de prestations, mais l’agence a tenu bon et nous avons pu relancer une dynamique de développement. C’était un challenge, mais aujourd’hui cette période est derrière nous et nous sommes dans une phase où nous pouvons à nouveau développer le lien entre les consultants. Avec les périodes de confinement, ce lien s’était un peu distendu, mais avec l’arrivée de Marie, notre nouvelle RH, et le dynamisme de certains consultants nous pouvons à nouveau travailler sur ce sujet et faire vivre l’agence.