Revolve Inside : Vincent, des plantes carnivores au Cloud AWS
Et si on faisait connaissance ? Devoteam Revolve, ce sont des consultantes et des consultants passionnés par leur métier, des profils et des parcours variés. Dans cette série d’articles, nous vous proposons d’aller à la rencontre de celles et ceux qui font la richesse de l’entreprise, de découvrir leur vision du métier et les challenges techniques qu’ils relèvent. Aujourd’hui nous allons à la rencontre de Vincent, dont le doctorat en écologie évolutive ne le destinait à priori pas au Cloud. Et pourtant, mené par la passion des plantes carnivores vers l’IT, il s’est reconverti avant de se spécialiser vers le Cloud et le DevOps.
Peux-tu présenter ton parcours ?
J’ai une formation et un doctorat en écologie évolutive. Je suis passionné par les plantes carnivores depuis l’âge de 13 ans, et c’est ce qui m’a amené à étudier ce sujet. De là à arriver dans l’informatique ? J’ai construit un terrarium automatisé et connecté avec un Raspberry Pi, et pour mener à bien ce projet j’ai commencé à faire de l’informatique. Python, SQL, PHP… avec ces langages, j’ai construit une solution de terrarium connecté un peu ingénue, pas vraiment maintenable, mais qui fonctionne depuis 5 ans ! Je me suis rendu compte que si j’étais réellement passionné par les plantes carnivores, je l’étais moins par la recherche fondamentale, et je me suis enthousiasmé pour l’IT.
Qu’est-ce qui t’a attiré dans le métier de l’informatique ?
Je trouve que l’IT a cette capacité de mêler des sujets humains, de la complexité, de la technique, et que travailler dans ce domaine m’amènerait des compétences utiles dans ma vie personnelle. Au niveau professionnel, c’est aussi un métier qui m’assure de pouvoir travailler n’importe où dans le monde. J’ai donc effectué une reconversion de 3 mois à Toulouse, avant de commencer une mission d’ingénieur qualification (infrastructure) pour une ESN.
Vincent
Comment s’est passé ce premier contact avec l’IT ?
La mission manquait de challenge intellectuel alors j’ai commencé à m’auto-former sur mon temps libre. J’avais envie d’aller vers le DevOps : c’est un socle large, le sujet est “tendance” et ce sont des compétences demandées sur le marché du travail. Mon poste d’alors ne me permettait pas d’évoluer ni de monter en compétences sur les technologies ou les process, bien que j’avais choisi l’IT pour être nourri, au niveau humain et intellectuel.
C’est pour cette raison que j’ai choisi d’aller vers le Cloud. AWS était un choix assez évident : le parcours de formations et de certifications est bien identifié, l’accès aux ressources était relativement facile et c’est le leader du marché.
Quelles certifications as-tu passées ?
J’avoue que je me suis pris au jeu des certifications. J’ai commencé par les certifications Associate AWS, puis les Pro, et j’ai enchaîné sur les spécialités pour finir par obtenir les 12 certifications AWS ! Ensuite, j’ai continué avec des certifications Kubernetes, Azure, Docker et Terraform. J’ai passé 19 certifications en 1 an.
Dès que j’avais du temps libre, je travaillais sur la techno et les certifications. Toute l’énergie que je mettais dans le sport avant le Covid, je l’ai reportée sur l’auto-formation. J’ai aussi adopté une méthode d’étude qui m’a permis d’être très efficace, mais c’était une période de travail très intense. Cependant, je préfère rappeler qu’être bon sur une technologie n’est pas forcément bien corrélé avec la certification associée. Obtenir une certification, c’est relativement simple.
Comment as-tu rejoint Devoteam Revolve ?
Je ne connaissais pas Devoteam Revolve, c’est Bertrand qui m’a contacté sur LinkedIn, et dès la première visio, j’ai été conquis. Bertrand a mis en avant les qualités recherchées, l’humilité et la bienveillance qui permettent de valoriser la transmission au sein d’un collectif, et ça m’a vraiment parlé.
L’intelligence humaine, la sensibilité, les soft skills, sont pour moi presque plus importants que la technique. J’ai été vraiment étonné par le fait qu’une ESN qui fait de la prestation de services essaie de me recruter sur ma capacité à être bienveillant. C’est tellement rare dans les milieux professionnels. A cette occasion, j’ai aussi pu découvrir l’approche HEAT, la collaboration avec le Créa Montblanc, et j’ai vraiment senti que Bertrand incarnait ces valeurs, qu’il ne s’agissait pas seulement d’une posture. A l’issue des entretiens, j’ai trouvé le projet brillant, dynamique, visionnaire et j’ai décidé de quitter Toulouse pour embrasser le projet Revolve à Paris.
Est-ce que la réalité correspond à tes attentes ?
Je n’ai pas osé trop me projeter, on imagine toujours des choses, mais en fait cela va au-delà de mes attentes, tant c’est différent de la réalité quotidienne de ma précédente expérience professionnelle et de ce que je pouvais imaginer en écoutant des amis, ou simplement avec la représentation que j’avais d’un milieu pro dans une ESN.
Il y a dans les équipes de Devoteam Revolve beaucoup d’intelligence, de sensibilité, et de joie aussi. Cet optimisme fait que je suis toujours content de pouvoir venir dans les locaux de Barbès, pour échanger et partager des moments conviviaux. J’ai un peu l’impression d’être chez moi, aussi “cheesy” que cela puisse paraître ! Revolve me fait confiance, j’apprécie la flexibilité sur les horaires et le télétravail, y compris avec mon client, et tout cela fait que j’ai un sentiment d’appartenance très fort pour Devoteam Revolve. Et ça, c’est plutôt chouette.
Sur quoi travailles-tu ?
J’ai eu la chance de débuter sur un super projet, une landing zone AWS avec Terraform, et un POC de migration sur une base Postgres. J’ai bénéficié de l’aide d’un senior, qui a animé les ateliers avec le client, et avec qui j’échangeais au quotidien pour avancer sur mes tâches. J’ai pu découvrir la réalité de la construction d’une Landing Zone avec Terraform, et j’ai aussi travaillé sur un sujet monitoring/devops.
Infra as code, run, devops…tout cela fait partie des sujets sur lesquels je voulais travailler. J’aime beaucoup le système de mentorat entre senior et junior, cela permet de progresser rapidement. En tant que junior, sans expérience sur le Cloud, c’est super d’avoir eu l’opportunité de débuter sur un projet de landing zone, et ça s’est très bien passé. Et j’aime beaucoup Terraform : [mode geek enabled] Ce sentiment d’accomplissement quand on lance un “apply” avec succès… vive l’automatisation ! [/mode geek disabled]
Et entre deux Terraform apply, Vincent soigne ses plantes carnivores
De la théorie à la pratique ?
Ce n’est pas parce qu’on connaît le livre de recettes par cœur qu’on est un bon cuisinier.
C’est pareil pour AWS, il y a une acculturation Cloud à mener et des technos à connaître, mais la réalité est tout autre. Particulièrement pour Terraform, la certification est simple par rapport à la réalité de ce que ça implique derrière. Par exemple l’organisation des stacks, des fichiers, de l’architecture, tout ça on ne l’apprend pas forcément dans la certification, mais bien sur le terrain.
Et là j’ai beaucoup appris. J’ai échangé avec mon senior, d’autres consultants, et avec Jérémie Rodon, qui est devenu mon mentor. J’ai souvent le réflexe d’aller me plonger dans la doc quand j’ai des interrogations, mais il est précieux de pouvoir échanger avec des humains pour bénéficier de leur recul. Appartenir à la communauté Devoteam Revolve permet de bénéficier du regard et de la maturité des autres. “Il n’y a pas d’algorithme de compression pour l’expérience”, ai-je entendu de la part d’un de nos CEOs, et cela résume bien ce qui se passe avec les certifications. Il faut mettre les mains dans le cambouis, buter sur certains points, puis apprendre et intégrer.
Vers quels sujets veux-tu évoluer dans un avenir proche ?
J’aime beaucoup l’architecture, c’est ce qui me fait le plus vibrer, je pense donc continuer à travailler les sujets d’architecture et d’automatisation. Je dois aussi monter en compétence sur la gestion du cycle de vie d’une application, avoir l’expérience de production d’une application, ça me parait indispensable. Mais je m’intéresse aussi aux sujets du FinOps, de la sécurité, de l’IoT… je suis curieux, j’essaie différents sujets, tout est un peu au même niveau pour le moment, je teste pour voir ce qui me plait le plus.
En termes de soft skills, je vise à améliorer ma posture de consultant. C’est une des difficultés de mon parcours : j’ai beaucoup de certifications mais peu d’expérience opérationnelle, il faut contrer le syndrome de l’imposteur : savoir beaucoup de choses, mais ne pas se sentir légitime. Je dois maintenant développer de l’expertise et de la confiance sur les sujets que je choisirai, pour être plus convaincant dans mon discours. En interne, il y a aussi d’autres sujets en cours autour du développement personnel, du Hackerspace… à voir quelle forme cela va prendre.
Pour terminer ?
A ce niveau de mon parcours, j’ai beaucoup de reconnaissance pour Devoteam Revolve. J’ai souvent tendance à penser “Il ne faut pas qu’il y ait beaucoup de places dans la vie, il faut qu’il y en ait une mais que ce soit la tienne”, et j’ai le sentiment de vivre cette idée chez Revolve.
Je voudrais encourager les gens qui sont dans la même situation que celle que j’avais, de se donner les moyens d’évoluer, même sans savoir ce que l’avenir réserve. Il faut faire confiance à l’inconnu, et cela s’apprend. Et le faire avec beaucoup de bienveillance, sans complaisance, envers soi-même.
Je marche beaucoup à l’affect, et de ce côté Devoteam Revolve me nourrit, j’y rencontre beaucoup de gens comme moi, c’est un espace privilégié et favorable, pour un cœur (et un cerveau) comme le mien.