Itinéraire de consultant : Romain, Delivery manager
Quel est le quotidien de nos consultantes et consultants en projet ? Quels sont les challenges techniques à relever et quelles solutions sont apportées ? Derrière une mise en production réussie, un déploiement ou un Proof of Concept, il y a des consultantes et des consultants, une équipe, des technologies et beaucoup d’expertise et d’intelligence collective ! Cette série d’articles vise à vous dévoiler l’envers du décor, à travers leur témoignage.
Romain a rejoint l’équipe Devoteam Revolve début 2020. Il est Delivery Manager, et travaille sur la construction et la migration de Datalakes dans le Cloud. Dans cet article, il présente son rôle de conseil auprès de ses clients, sa responsabilité dans la livraison des projets et les enjeux du pilotage de projet au quotidien.
Peux-tu te présenter ?
Je suis Delivery Manager spécialisé dans la Data, et je travaille actuellement sur des sujets de construction et d’exploitation de plateforme data (datalake) et data science, dans le cadre de deux missions simultanées. Ma première mission, pour le compte d’un acteur de l’assurance, est la migration d’un datalake Hadoop on premise et la trentaine de cas d’usages en production vers le Cloud AWS.
Pour ce faire, je travaille avec une équipe d’une dizaine de consultants Devoteam Revolve : data engineers, data ops, ML Ops, etc. Mon rôle est de les aider à délivrer de la valeur, et de faire du lien avec l’écosystème Data dans l’organisation avec lequel notre datalake va interagir.
Quel est le cadre de ta deuxième mission ?
Il est aussi relatif à la construction d’un datalake, je fais du conseil et du coaching auprès du platform owner pour l’aider à améliorer le delivery et accélérer la mise en production de la plateforme. L’idée est de profiter de l’expérience acquise sur ma première mission, où nous sommes plus avancés sur le delivery, et d’en faire bénéficier ce second client.
Est-ce que c’est un rôle de coordination ? Un rôle technique ?
Nous sommes un peu à la frontière de ces deux rôles. Il y a une partie fonctionnelle et technique avec le PO de la plateforme, et il y a le pilotage. Je dois m’assurer que l’équipe puisse travailler dans de bonnes conditions pour livrer les fonctionnalités dans les délais prévus, et ensuite faire le lien avec le pilotage côté client pour m’assurer que les informations circulent, et donner de la visibilité sur la roadmap et notre capacité à délivrer. Le dernier aspect est organisationnel, comment trouver la meilleure façon de travailler pour livrer les fonctionnalités. L’équipe travaille en mode agile, et nous faisons évoluer nos méthodes au fur et à mesure de l’avancée du projet. Nous avons commencé en Scrum, puis nous avons évolué sur du Scrumban, qui reprend les bases de Scrum pour les rituels et les sprints de 2 semaines, avec une méthodologie Kanban de management visuel et gestion du flux de travail. Pour résumer, c’est un poste avec une partie fonctionnelle, une partie technique, et une partie organisation.
Comment se concrétise la partie Conseil ?
J’apporte à la fois des retours d’expérience sur les projets Data menés chez Devoteam Revolve, et des process. Par exemple, le client souhaite intégrer de nouvelles sources de données, le process en place donne une estimation d’environ 3 semaines, on essaie donc de voir avec les différentes parties prenantes comment réduire ce délai à une semaine. On analyse ce qui se fait, pour voir les améliorations possibles et faire des recommandations, qui seront ensuite mises en œuvre par l’équipe.
En tant que conseil, mon rôle est aussi de prévenir, informer et préparer en amont la prise en compte de sujets transverses de gouvernance et management de la donnée comme l’observabilité de la plateforme, la qualité de la donnée ou encore le FinOps. Quand ces sujets n’ont pas été envisagés par le client, on propose une étude de cadrage.
Globalement, on essaie d’anticiper : on n’attend pas que la plateforme soit en production pour aborder le sujet du FinOps et des bonnes pratiques à mettre en place pour optimiser les coûts. Nous avons aussi des clients qui avancent très vite, et dans ce cas mon rôle est d’identifier les points d’amélioration et d’apporter l’expérience de Devoteam Revolve sur l’industrialisation et les bonnes pratiques associées.
Comment passes-tu d’un contexte client à l’autre ?
Comme les deux missions se déroulent en même temps, avec du temps dédié pour chaque client, cela demande une bonne organisation. Il faut être efficace dans le temps imparti pour réussir à apporter de la valeur ajoutée, ce n’est pas toujours évident mais il est très enrichissant de travailler de façon simultanée sur des contextes différents. Le rythme est plus rapide que sur une mission à plein temps, où on construit sur le temps long, là on apporte de la valeur de façon beaucoup plus immédiate et c’est très gratifiant. Travailler pour deux clients ouvre des perspectives, cela permet de faire des retours d’expérience croisés, mes deux missions s’enrichissent mutuellement.
Quelle était ton expérience avant de rejoindre Devoteam Revolve ?
Durant 6 ans, j’étais CEO d’une agence digitale, puis j’ai fait du conseil dans l’IT. J’ai rejoint Devoteam Revolve en février 2020, et parmi les raisons qui ont motivé mon choix, il y avait l’envie d’aller plus loin dans la technique, particulièrement sur le Cloud et la Data. Devoteam Revolve me semblait être le meilleur acteur sur le marché pour réaliser cet objectif. Par ailleurs, j’avais un ami qui travaillait déjà chez Devoteam Revolve à ce moment, nous avons pu discuter des valeurs de l’entreprise, des projets, de l’ambiance en interne, et j’ai été convaincu.
Est-ce que Devoteam Revolve correspond à tes attentes ?
Oui, l’expérience va même au-delà de ce que j’attendais. J’ai pu concrétiser mon envie de faire du delivery et du conseil sur des sujets Cloud et Data. Je me suis également investi rapidement dans l’équipe Data Devoteam Revolve pour contribuer à la stratégie et les offres à proposer à nos clients. J’apprécie beaucoup cette volonté commune d’aller au-delà de la pure construction technique, de se rapprocher des utilisateurs et du métier pour travailler en amont et délivrer ensemble de la valeur : faire émerger les cas d’usage autour de la donnée, et co-construire la plateforme ensemble. Cela passe par des ateliers participatifs avec du design thinking, avant de mettre en place un modèle opérationnel qui corresponde au besoin et à la maturité des équipes client. J’ai beaucoup d’appétence pour ce type de mission de conseil.
Tu as également eu l’occasion de rejoindre la communauté Data ?
La data est un sujet qui passionne beaucoup de gens chez Devoteam Revolve, la communauté Data/ML est très dynamique, avec de nombreux moments d’échange et de partage de connaissances autour des derniers outils du marché. Nous avons des consultants avec beaucoup d’expertise sur le sujet, du data engineering à la data science, donc il y a une belle émulation au sein de la communauté.
A quoi ressemble une journée classique ?
Il n’y pas vraiment de journée type. Nous avons un daily meeting opérationnel le matin (mesurer l’avancement, identifier les difficultés), puis des réunions de pilotage, de cadrage fonctionnel et technique, des points sur différentes fonctionnalités, la roadmap produit. Comme nous travaillons à distance, de nombreux moments d’échange sont prévus pour compenser le manque de communication informelle. Nous avons aussi des ateliers de travail, des workshops. Selon le sujet adressé, les interlocuteurs client sont très variés : métiers, conformité, sécurité, gouvernance, architecture…
Et une journée exceptionnelle ?
Une journée exceptionnelle, c’est quand nous avons un incident en production. Les utilisateurs finaux ne peuvent plus utiliser le service, donc nous sommes tous sur le front pour identifier la cause de l’incident et rétablir le service au plus vite. Ensuite, nous nous efforçons de trouver des solutions à plus long terme pour que l’incident ne se reproduise plus.
Est-ce qu’il y a une méthodologie de résolution d’incident ?
La première chose à faire, c’est de rétablir le service. On remet en production, si besoin de façon manuelle. Puis on cherche la cause profonde de l’incident, pour pouvoir la résoudre durablement. Il faut être transparent avec les utilisateurs et les équipes, les tenir régulièrement informés au fur et à mesure des investigations, leur donner une estimation du temps de résolution si cela est possible. On ne peut pas maintenir dans le flou les utilisateurs et les parties prenantes. J’essaie aussi de faire en sorte que l’équipe qui va rétablir le système soit le moins sollicitée et perturbée dans son travail. Il faut donner de l’espace à l’équipe et limiter la pression.
Temporiser certaines demandes, cela fait aussi partie du rôle du delivery manager ?
Je suis garant vis-à-vis du client de la qualité de ce qui est livré, des conditions de livraisons, et des conditions de l’intervention de l’équipe. Je fais aussi office d’interface quand des difficultés sont remontées, quand il y a des demandes urgentes dans des délais difficiles à tenir. En effet, le rôle demande parfois de faire tampon et d’essayer de protéger l’équipe quand les demandes ne sont pas réalistes ou quand il y a un surplus de pression. Un surcroît de pression est contre productif pour l’équipe, il faut donc arbitrer avec le client et voir comment on peut prioriser.
L’objectif, c’est que l’équipe soit dans les meilleures dispositions pour délivrer le plus de valeur, dans des bonnes conditions de travail, en faisant de la qualité. On donne au client de la visibilité sur ce qu’on peut livrer, sur les délais, afin de travailler en bonne intelligence. Il peut cependant y avoir une part d’incertitude sur le temps de livraisons de certaines fonctionnalités, et si on dépasse l’estimation initiale, on réajuste.
En mode agile, on a la possibilité d’être très flexibles sur les fonctionnalités développées : si un besoin émerge on peut répondre rapidement et prendre en compte ce besoin dans un timing très court. En contrepartie, on cadre le besoin, et ensuite on le développe avec une certaine marge d’incertitude sur le délai de livraison.
Pour finir, qu’est-ce que tu apprécies chez Devoteam Revolve ?
J’ai eu l’opportunité de travailler avec des consultants très compétents sur leurs sujets. C’est un environnement où les gens apprennent vite, sont très agréables, très professionnels et à l’écoute de leur client. Il y a une forte culture client, ce qui n’est pas si répandu que ça dans les sociétés technologiques. Et puis chez Devoteam Revolve, il y a l’opportunité de s’investir sur des sujets qui nous intéressent. C’est un mode d’organisation très transversal, où on a cette liberté de pouvoir prendre des initiatives, de porter un sujet, de le voir se concrétiser. On n’est pas enfermé dans une fiche de poste, chacun a la latitude pour proposer de nouveaux sujets, quelle que soit son expérience ou son ancienneté.