Itinéraire de consultante : Gervaise, du dev au devops sur le Cloud
Quel est le quotidien de nos consultantes et consultants en projet ? Quels sont les challenges techniques à relever et quelles solutions sont apportées ? Derrière une mise en production réussie, un déploiement ou un Proof of Concept, il y a des consultantes et des consultants, une équipe, des technologies et beaucoup d’expertise et d’intelligence collective ! Cette série d’articles vise à vous dévoiler l’envers du décor, à travers leur témoignage.
Si elle a suivi des études d’histoire, Gervaise est tombée dans le code quand elle était petite, ce qui l’a amenée à commencer sa vie professionnelle dans l’IT au moment du bug de l’an 2000. Poussée par l’envie de progresser et de développer son expertise, et de nouvelles compétences sur le Cloud, Gervaise a rejoint l’équipe Revolve à Nantes en 2020.
Gervaise revient ici sur son parcours professionnel, son arrivée chez Revolve en pleine crise sanitaire, et sur l’évolution de son métier vers le DevOps, la CI/CD et le Cloud.
Comment as-tu commencé ton parcours dans l’IT ?
J’ai fait des études d’histoire, et je m’intéressais beaucoup à l’informatique. Depuis toute petite, je codais, j’ai commencé très tôt avec un ZX80. De fil en aiguille, j’ai suivi une formation accélérée pour devenir technicienne micro réseau, et j’ai commencé ma carrière dans l’IT juste avant le bug de l’an 2000.
J’ai démarré au support, à prendre des tickets et à dépanner, puis je me suis formée pour accéder au poste d’administrateur système. Assez rapidement, j’ai également fait du consulting. Je me suis également engagée dans la vie associative, et je suis devenue responsable informatique d’une association. Enfin, j’ai profité d’une opportunité pour quitter Paris et m’installer dans la région nantaise pour continuer ma vie professionnelle.
Comment a évolué ton métier, entre développement et système ?
J’ai toujours fait du système et du code, je n’ai jamais fait de différence entre les deux. Je voyais l’informatique comme un tout, mais le temps passant il fallait se spécialiser. J’avais envie de tenter le développement à plein temps, le sujet m’intéressait.
J’ai donc travaillé en tant que développeuse dans une ESN pendant quelques années. Comme j’avais des compétences en système et réseau, naturellement j’en suis arrivée à prendre en charge les plateformes d’intégration continue, la chaîne devops. Puis j’ai assisté aux débuts du Cloud, et ça m’a tout de suite passionné, j’y ai vu un terrain idéal pour mettre en œuvre mes principales compétences.
Comment as-tu commencé à travailler sur le Cloud ?
Je m’intéressais déjà à l’hébergement applicatif, avant l’arrivée du Cloud. Je faisais de la veille sur ces sujets, naturellement, et il y a environ quatre ans j’ai commencé à utiliser les services AWS pour le développement d’applications Cloud native. C’était là où je voulais aller, et c’est dans ce contexte que j’ai rejoint Revolve en 2020.
Comment s’est passé ton premier projet avec les équipes Revolve ?
C’était un projet assez complexe sur le papier, d’autant plus qu’il a démarré en plein contexte COVID, et a donc été réalisé 100% à distance. Mais j’ai eu la chance de rejoindre une très bonne équipe, le projet a été réalisé dans les temps et le client était satisfait. En 15 ans de métier, c’est mon premier projet IT qui se termine dans les délais !
Sur quel sujet as-tu travaillé ?
Je suis intervenue sur la réécriture des Jenkinsfiles, les fichiers de configuration pour lancer les jobs. Nous devions adapter les applications pour qu’elles puissent communiquer avec notre nouvelle plateforme Cloud, il y avait donc beaucoup de réécriture en mode conf as code.
Qu’as-tu apprécié dans ce projet ?
Il y avait une forte relation avec les équipes de développement. Pour moi, c’était parfait, je viens de cet environnement, je parle leur langue, donc faire l’interface était naturel. Je me suis vraiment sentie DevOps, à cheval entre deux cultures.
Commencer ton aventure Revolve en plein contexte COVID, c’était comment ?
Ce n’est pas évident quand tout se passe à distance. J’avais imaginé rencontrer les collègues, assister à des Meetup, des sessions de formation, etc. A distance, il manque une part importante du relationnel, cela change beaucoup en termes de qualité d’échange quand on anime des réunions. Cependant la mission demandait de s’interfacer avec toutes les équipes de développement, ce qui représentait beaucoup de monde. Comme dans tout projet mené à distance, il y a eu aussi quelques petites frictions qui auraient pu être mieux gérées en étant sur site.
Qu’est-ce que cette expérience t’a apporté ?
J’ai beaucoup appris sur ce qu’est l’automatisation quand elle est poussée au maximum. On parle ici de véritable automatisation, pensée dès le début de la démarche, pas d’une couche d’automatisation ajoutée à la fin. La démarche va très loin, et cela permet de produire des systèmes extrêmement résilients. On parle de ce genre de ce système lors des conférences tech, mais là c’est la première fois que j’en voyais en contexte de production chez le client. Telle qu’elle est conçue, il sera vraiment très difficile de casser la plateforme d’intégration continue.
Nous avons pu fournir un travail de grande qualité et j’étais heureuse d’y participer. Nous avons eu aussi de très bonnes relations avec les équipes. Les gens étaient réceptifs, contents d’apprendre, il y a donc eu beaucoup de formation et de passage de connaissance. Il était intéressant de pouvoir transformer cette contrainte pour les équipes de gérer la refonte de leur application en une opportunité.
Et sinon, comment se passe ton intégration chez Revolve ?
A chaque projet je rencontre de nouveaux collègues. Pour l’instant, tout se passe encore à distance, mais on voit qu’il y a une communauté chez Revolve. On noue rapidement des liens professionnels efficaces, Slack aide beaucoup pour cela. Je trouve qu’il y a des personnalités qui se complètent bien dans l’équipe Revolve, et malgré les circonstances et l’éloignement géographique, je me sens bien intégrée. Cette crise démontre aussi que l’on peut travailler sur des projets parisiens depuis la campagne ! J’ai aussi l’impression que la crise n’a pas affecté la façon de fonctionner de Revolve, les choses se passent de façon fluide malgré les circonstances.
Qu’est-ce que tu es venue chercher chez Revolve ?
Je voulais sortir de ma zone de confort, passer de lead dev à consultante, changer de posture. Mon objectif est de progresser en expertise, et je savais que Revolve était le bon endroit pour ce projet. C’est un ancien collègue qui a rejoint Revolve et qui m’a parlé de son expérience. Cela me semblait le bon environnement pour rejoindre une équipe dans une société à taille humaine, et apprendre et progresser. Pouvoir bénéficier à la fois de l’expertise technique, et de la proximité comme dans le milieu associatif, cela m’irait très bien !
Comment prévois-tu ton évolution sur les métiers du Cloud ?
Je souhaite passer des certifications et me spécialiser dans le DevOps, ça me semble une évolution naturelle. J’ai déjà passé la certification Architecte sur AWS, je prépare actuellement la certification Terraform, et je continuerai certainement sur la certification Gitlab. Pour moi, c’est un peu la base de tout, donc je pense que cette certification sera utile ! Ensuite, on verra.
Est-ce que jusque-là Revolve répond à tes attentes ?
Oui, complètement. Il n’y a pas vraiment eu de surprises, je savais où j’allais. Je suis tout de même agréablement surprise de voir que dans ce contexte de crise Revolve s’adapte et parvient à progresser. J’attends tout de même des jours meilleurs où on pourra tous se rencontrer, et vraiment profiter de la dynamique de groupe.
Comment vois-tu les changements apportés par le Cloud ?
Le Cloud a complètement transformé l’IT, et cela va continuer. J’ai connu une époque où chaque serveur avait son nom, son dossier technique. On traitait nos serveurs avec amour…en attendant de les voir se faire attaquer ! La sécurité sera probablement le chantier le plus important pour les années qui viennent. La data également devient un vrai sujet. Tout va continuer à changer de plus en plus vite, il ne faut plus se focaliser sur une technologie ou une méthodologie, il faut former des gens capables de changer de paradigme tous les deux ans, de se former et de s’adapter sans arrêt. On voit s’imposer des services ou des usages sur lesquels on n’aurait pas parié il y a quelques années. C’est un contexte génial pour les gens qui aiment apprendre, c’est l’opportunité d’avoir une carrière riche et stimulante.