Itinéraire de consultant : du support applicatif au Cloud AWS
Passer du support applicatif Java à l’infrastructure sur le Cloud AWS et son écosystème élargi (Docker, Splunk, Puppet…), c’est possible ! A travers le parcours de Yohan, découvrez un exemple concret de l’évolution des métiers de l’IT et de la convergence entre le développement et l’infrastructure.
Après un DUT Services et Réseaux de Communication, Yohan Peyen a hésité entre l’informatique purement technique, et le développement graphique/multimédia orienté communication. Mais au vu de ses talents artistiques…un peu limités, il lui a paru plus pertinent de se lancer sur la technique. Licence Réseaux&Télécoms, école d’ingénieur (ESIPE Marne la Vallée), Yohan a fait tout son parcours en apprentissage.
Pourquoi as-tu fait le choix de l’apprentissage ?
C’est pour moi la meilleure façon d’apprendre un métier et appréhender le monde de l’entreprise. J’ai ainsi passé trois ans dans l’équipe d’infrastructure middleware et serveurs Web d’une grande banque française, et cette expérience a orienté mon évolution. Ma formation était plutôt orientée développement (Java). A la fin de mes études, je souhaitais travailler sur les technologies gravitant autour des serveurs d’application, plutôt Java/J2EE
Quelle a été ta première mission chez D2SI ?
J’ai rejoint une équipe de production applicative, dans une autre grande banque, qui gérait des serveurs Java/J2EE. Après 2 ans au support applicatif, j’ai eu envie d’évoluer et j’ai fait part de mes souhaits à D2SI. J’ai alors rejoint l’équipe Projet (Citrix/Automatisation).
Comment en es-tu venu à travailler sur le Cloud AWS ?
Dans cette équipe, j’ai travaillé sur plusieurs technologies, notamment liées au problématique d’automatisation (orchestration HP, Cisco). Puis j’ai eu l’opportunité de travailler sur le cloud AWS, sujet que je ne connaissais pas jusque là. Après en avoir discuté avec Laurent Bernaille, le sujet m’a paru assez intéressant pour participer à une première journée de formation chez AWS. J’ai été bluffé par la technologie : le produit est “à la mode”, le sujet est très vaste, l’écosystème est très riche, la communauté est étendue et les outils sont nombreux. Travailler sur Amazon c’est une chose, mais il y a énormement de technologies à découvrir autour : Docker, Puppet, Ansible, etc…Ca permet de découvrir de nombreux produits à la pointe la technologie, et d’apprendre en permanence.
Quelle est la particularité de l’équipe Projet ?
Ce qui est le plus important pour moi au sein de l’équipe projet, c’est de travailler avec des gens qui tous les jours m’apprennent de nouvelles choses. Ce sont de nouveaux produits qui sont en constante évolution. De fait, faire des avant ventes sur ces produits est très intéressant, cela permet de tester et d’expérimenter ces produits : un Proof of Concept, parfois ça se passe bien, parfois pas, mais c’est toujours riche d’enseignements. En production, on fait ce qu’on l’on maîtrise : la production doit avant tout être opérationnelle. Là, on a beaucoup plus de liberté dans ce qui peut être réalisé. C’est un peu de l’alchimie : si je combine ce produit avec tel autre, est-ce que le résultat peut intéresser mon client ?
Comment sont abordées les nouvelles technologies au sein de cette équipe?
Nous sommes en veille permanente sur les technologies émergentes. Meetups, salons, rencontres, articles…quand un sujet émergent est identifié comme intéressant à creuser, alors l’équipe commence à travailler sur cette technologie. Eventuellement, nous suivons des formations, et l’équipe monte en compétence sur le sujet. C’est ce qui est intéressant dans l’équipe projet : ne pas rester cantonner à ce que l’on connaît. De cette façon, j’ai pu travailler sur Splunk. Combiné à AWS, cela permet par exemple de faire de l’analyse avancée sur du billing, des événéments d’appels API AWS, ou de remonter les logs applicatifs.
Comment s’est passé ta montée en compétence sur AWS?
D2SI m’a envoyé sur deux formations : Sysops et Architecte niveau Associate. Dans la foulée, j’ai passé les certifications correspondantes (SysOps et Architecte). Ca s’est fait sur environ une année, parce que ces certifications ne sont pas forcément simples. L’examen se fait par QCM, mais le savoir théorique ne suffit pas : il faut avoir manipulé, expérimenté…et savoir prendre du recul. La meilleure façon d’apprendre et de monter en compétence rapidement, c’est d’être chez le client et de travailler sur la technologie. C’est bien aussi d’y revenir le soir chez soi, et de faire des tests : si je déconnecte ce disque, qu’est-ce qui se passe? Si on est un peu curieux, il y a vraiment de quoi passer du temps sur Amazon et pouvoir s’amuser.
Comment vois tu l’évolution de ton métier et tes compétences?
Je souhaite continuer à consolider mon socle technique et travailler sur de nouveaux produits. Je pense notamment plus m’investir dans Docker, et choisir un outil de management de configuration et bien l’approfondir. Pour évoluer vers un profil d’architecte comme celui de Laurent Bernaille, il y a encore beaucoup de travail. Cela demande de l’expérience, de la maîtrise technique, avoir testé les différentes briques d’architecture…donc à terme, oui, je souhaiterais faire plus d’architecture et d’avant vente, mais il faut encore que je continue à apprendre. Il faut pouvoir démontrer au client que ce que tu lui proposes est la bonne solution qui correspond à son besoin.
Quel est l’impact du cloud public sur l’infrastructure et l’IT?
Les IT doivent s’adapter. Les spécialistes infra qui sont sortis il y a peu de l’école ont compris qu’il fallait changer d’orientation et développer des compétences en dév. Les infras ne pourront plus se passer du dev, l’infrastructure pure va se faire de plus en plus rare. C’est une évolution dont il faut etre conscient et il faut savoir s’adapter.