Itinéraire de consultant : le métier du stockage
Ruggero a suivi des études d’Ingénierie Telecom en Italie. Dans le cadre d’un parcours d’échange avec Telecom Paris, il a terminé sa formation par une année de cours en France et six mois de stage. A l’issue de ce parcours, Ruggero a obtenu un double diplôme, en France et en Italie, avec spécialisation sur la partie réseau. Il a rejoint D2SI en 2012.
Quelle a été ta première mission ?
Avant de rejoindre l’équipe Stockage à la Société Générale, j’ai effectué une première mission chez Publicis dans le cadre d’un audit de l’infrastructure. La société réfléchissait au déménagement d’un datacenter, et au découpage des systèmes à déménager. J’ai participé à cette réflexion, puis au début de la migration. J’ai ensuite rejoint l’équipe Stockage.
En quoi consiste ton travail ?
Je suis dans une équipe qui gère la production des plateformes de stockage ; il s’agit de faire du support sur cette plateforme, et d’assurer le maintien en condition opérationnelle. Chacun d’entre nous est aligné sur un périmètre métier de la banque, et joue le rôle de contact privilégié pour toute demande ayant une répercussion sur l’infrastructure.
Comment a évolué ta mission ?
Je suis arrivé à un moment de ralentissement d’activité dû à la conjoncture. Pour moi, ça a été l’opportunité de lancer de petits projets en interne, comme travailler sur l’amélioration des processus et faire en sorte que les choses avancent plus rapidement. Ce n’était pas tant une évolution technique qu’un travail sur la gestion des procédures.
En 2013, de nombreux projets ont été initiés et l’équipe a doublé de volume. A cette occasion, je suis passé sur la partie gestion de projets. Etre acteur du projet me permet d’en comprendre tous les effets, les changements induits. Pour moi, c’est très intéressant, cela me permet de voir différentes problématiques techniques, ou d’aborder des sujets transverses. Cela oblige aussi à prendre en compte la gestion du budget, d’optimiser les ressources, réparties dans des équipes ayant différentes contraintes.
C’est une vision plus globale de la société ?
Oui, il s’agit avant tout d’apprendre à travailler avec d’autres équipes, de comprendre les contraintes des autres technologies. C’est une vision plus large, moins en profondeur, même si la dimension de l’expertise technique est très poussée. Mais travailler avec des équipes et des personnes ayant des activités différentes dans l’infrastructure est enrichissant.
Quelle a été l’évolution de tes compétences ?
D2SI a fait un pari en me recrutant. En effet, j’avais une bonne connaissance des réseaux et systèmes mais pas de l’infrastructure de stockage. Il était prévu que j’évolue via une formation en interne dans le cadre de mon activité, et par l’intégration dans une équipe, et c’est ce qui s’est effectivement passé. Le métier du stockage ne s’apprend pas vraiment en école, mais sur le terrain. Commencer dans une équipe gérant toute la plateforme stockage d’une grande banque français était un défi , avec de fortes attentes.
Tu as été bien accompagné pour relever ce défi ?
Oui, j’ai pu développer un bon niveau de compétences grâce aux formations et à l’encadrement de l’équipe. Les formations étaient plus pratiques que théoriques : une présentation rapide de la technologie avant de passer en plateforme de test. Ce type de démarche permet de réfléchir sur le processus, pourquoi et comment on fait les choses.
Quel conseil donnerais-tu à un jeune diplômé souhaitant évoluer vers ce métier ?
Il faut oser se lancer, même si on ne connaît pas toutes les technologies. Sinon, on n’évolue jamais ! L’essentiel est de faire confiance à ceux qui travaillent avec nous : c’est de ces échanges dont on apprend le plus. S’ouvrir aux technologies c’est bien, s’ouvrir aux personnes c’est mieux ! C’est la meilleure façon de progresser.
Comment vois-tu l’évolution du métier du stockage ?
Après avoir été relativement statique durant les dernières années, le métier a évolué et les défis sont nombreux. On change de paradigme d’infrastructure avec les systèmes distribués : on passe d’un gros système qui fait tout à plusieurs petits systèmes qui se répartissent les tâches. Le métier du stockage tel qu’il existe aujourd’hui existera toujours, mais il représentera une part moindre du marché de l’emploi. On aura moins besoin d’hyper spécialistes du stockage que de personnes ayant également des compétences sur les autres briques. Les systèmes distribués vont gérer des serveurs, du réseau, du stockage….il faudra alors recruter des profils experts sur plusieurs domaines ; le stockage sera alors mélangé à plusieurs autres compétences.